L'Assemblée Générale qui s'est tenue en amphi 2 de la fac de lettres a également appelée à une nouvelle Assemblée Générale :
Mardi 26 mars, 13h
Amphi de la fac de Lettres
Elle a également adopté cette motion, qu'on vous fait suivre (parce qu'elle est bien !) :
La Ministre Mme Fioraso s’obstine à vouloir présenter son projet de
Loi sur l’Enseignement et la
Recherche alors que ce projet n’a recueilli aucun avis positif de la
part des instances nationales des organismes et universités. Le Conseil
Supérieur de l'Education s’est prononcé majoritairement contre, le CNESER n’a
émis aucun avis (20 Pour, 20 Contre), et le CNESERAAV vient tout juste de se
prononcer majoritairement contre.
L'assemblée
générale des personnels et des étudiants constatant que cette loi:
Maintien les dispositions
essentielles de la LRU et du Pacte pour la Recherche
A l’UPPA, pour la troisième année consécutive,
les budgets de fonctionnement des composantes sont réduits de 10% de leur
niveau de 2010 (année de passage aux RCE). A cette mesure
« exceptionnelle » qui s'inscrit malheureusement dans la durée vient
se rajouter une baisse supplémentaire de 6% en moyenne pour 2013 avec toutes les
conséquences que cela entraîne sur le fonctionnement des composantes, des
laboratoires et des services.
Régionalise
l’Enseignement Supérieur et la Recherche
Ce bouleversement de l’Université constitue la
mise en œuvre de l’acte 3 de la décentralisation en préparation. Cette réforme
« territorialise » l’ESR, et remplacer le lien républicain Etat-Universités par
le lien Région-Universités dans le cadre de la République des territoires.
Dévalorise, régionalise
et menace les diplômes
L'accréditation remet en cause le caractère
national des diplômes puisque le projet de loi précise " l'accréditation
(...) prend obligatoirement en compte (…) la nécessité d'un lien entre
les équipes pédagogiques et les représentants des professions". Ce sont
donc des diplômes territoriaux définis avec le patronat local. Ils n'auront
plus de national que le nom.
Remet en cause les
statuts des personnels
L'intégration de tous les BIATSS dans la filière
ITRF est une menace très sérieuse contre les droits et garanties des
différentes catégories de personnels visant à démanteler leur statut
Cette
loi s’inscrit toujours pleinement dans le choix de l’austérité.
Cette
loi ne répond pas à la rupture
qu’attendaient les personnels avec la politique du gouvernement précédent.
Nous
exigeons :
- une véritable rupture avec les
politiques précédentes, pour permettre le changement dans le service
public d’ESR !
- l’abrogation des lois Pacte
Recherche et LRU
- l’abandon de l’actuel projet de
loi, ainsi que l’ouverture d’une véritable négociation pour une loi
d’orientation et de programmation à la hauteur des besoins.
- l’augmentation substantielle
des moyens d’Etat (dotations, plan pluri-annuel de créations d’emplois )
pour permettre la titularisation des précaires occupant des emplois
pérennes (avec l’arrêt des non-renouvellements des contrats de CDD), pour
revenir sur les gels d’emplois, pour répondre aux besoins des formations
et améliorer l’encadrement, pour augmenter les soutiens de base des
laboratoires au lieu des financements sur projets (ANR, IDEX…) ;
- la gestion nationale des
personnels de toutes catégories, l’abandon des RCE dans les universités ;
- le maintien des différentes
filières pour les personnels BIATSS et non l’intégration de tous dans la
filière ITRF (cf. rapport Le Déaut) ;
- la régulation nationale pour
assurer l’égalité sur le territoire ;
- la valeur nationale des
diplômes et reconnaissance collective des qualifications, pour garantir
l’accès à un emploi et un salaire correspondants à la qualification.