"Il faut à tout prix éviter une mobilisation des jeunes. Pour un gouvernement, il n'y a pas pire qu'une jonction social-éducation. Je ne parle pas des profs qui font grève dès leur retour de vacances, mais des lycéens et des étudiants. Il faut les surveiller comme le lait sur le feu." Nicolas Sarkozy

jeudi 21 mars 2013

Motion votée par l'AG de la fac de Pau


L'Assemblée Générale qui s'est tenue en amphi 2 de la fac de lettres a également appelée à une nouvelle Assemblée Générale :

Mardi 26 mars, 13h
Amphi de la fac de Lettres

Elle a également adopté cette motion, qu'on vous fait suivre (parce qu'elle est bien !) :



La Ministre Mme Fioraso s’obstine à vouloir présenter son projet de Loi sur l’Enseignement et la
Recherche alors que ce projet n’a recueilli aucun avis positif de la part des instances nationales des organismes et universités. Le Conseil Supérieur de l'Education s’est prononcé majoritairement contre, le CNESER n’a émis aucun avis (20 Pour, 20 Contre), et le CNESERAAV vient tout juste de se prononcer majoritairement contre.

L'assemblée générale des personnels et des étudiants constatant que cette loi:

Maintien les dispositions essentielles de la LRU et du Pacte pour la Recherche
A l’UPPA, pour la troisième année consécutive, les budgets de fonctionnement des composantes sont réduits de 10% de leur niveau de 2010 (année de passage aux RCE). A cette mesure « exceptionnelle » qui s'inscrit malheureusement dans la durée vient se rajouter une baisse supplémentaire de 6% en moyenne pour 2013 avec toutes les conséquences que cela entraîne sur le fonctionnement des composantes, des laboratoires et des services.

Régionalise l’Enseignement Supérieur et la Recherche
Ce bouleversement de l’Université constitue la mise en œuvre de l’acte 3 de la décentralisation en préparation. Cette réforme « territorialise » l’ESR, et remplacer le lien républicain Etat-Universités par le lien Région-Universités dans le cadre de la République des territoires.

Dévalorise, régionalise et menace les diplômes
L'accréditation remet en cause le caractère national des diplômes puisque le projet de loi précise " l'accréditation (...) prend obligatoirement en compte  (…) la nécessité d'un lien entre les équipes pédagogiques et les représentants des professions". Ce sont donc des diplômes territoriaux définis avec le patronat local. Ils n'auront plus de national que le nom.

Remet en cause les statuts des personnels
L'intégration de tous les BIATSS dans la filière ITRF est une menace très sérieuse contre les droits et garanties des différentes catégories de personnels visant à démanteler leur statut

Cette loi s’inscrit toujours pleinement dans le choix de l’austérité.
Cette loi ne répond pas à  la rupture qu’attendaient les personnels avec la politique du gouvernement précédent.

Nous exigeons :
  • une véritable rupture avec les politiques précédentes, pour permettre le changement dans le service public d’ESR !
  • l’abrogation des lois Pacte Recherche et LRU
  • l’abandon de l’actuel projet de loi, ainsi que l’ouverture d’une véritable négociation pour une loi d’orientation et de programmation à la hauteur des besoins.
  • l’augmentation substantielle des moyens d’Etat (dotations, plan pluri-annuel de créations d’emplois ) pour permettre la titularisation des précaires occupant des emplois pérennes (avec l’arrêt des non-renouvellements des contrats de CDD), pour revenir sur les gels d’emplois, pour répondre aux besoins des formations et améliorer l’encadrement, pour augmenter les soutiens de base des laboratoires au lieu des financements sur projets (ANR, IDEX…) ;
  • la gestion nationale des personnels de toutes catégories, l’abandon des RCE dans les universités ;
  • le maintien des différentes filières pour les personnels BIATSS et non l’intégration de tous dans la filière ITRF (cf. rapport Le Déaut) ;
  • la régulation nationale pour assurer l’égalité sur le territoire ;
  • la valeur nationale des diplômes et reconnaissance collective des qualifications, pour garantir l’accès à un emploi et un salaire correspondants à la qualification.

mercredi 20 mars 2013

AG à la fac jeudi 21 mars, 12h30

Pour information, une intersyndicale FSU, CGT, FO et SUD - Solidaires Etudiants organise à la fac de Pau

Une assemblée générale
Jeudi 21 mars 2013
Amphi 2 de Lettres, à 12h30

Cette AG, commune aux personnels et aux étudiants, portera sur la nouvelle loi cadre sur l'enseignement supérieur et la recherche, dite aussi Loi Fioraso (du nom de la ministre qui propose la loi).

Vous pouvez trouver un résumé de la réforme sur le site national du NPA en cliquant ici

NB : C'est pas nous qui organisons l'AG, mais comme on trouve que cette initiative est vraiment sympatoche, on transmet

mardi 5 mars 2013

Air pollué en Béarn

Photothèque Rouge/JR
Ce weekend, un pic d'alerte a été atteint en Béarn : il y avait un quantité bien trop importante de particules fines dans l'air. Pour parler en français, l'air était extrêmement pollué.

Des chiffres très intéressants sont apparus dans la presse à ce sujet, expliquant d'où vient la cette pollution :
- 35% vient du Résidentiel/Tertiaire
- 30% de l'agriculture
- 18% du routier
- 16% de l'industrie
- 1% des autres transports

Que nous disent donc ces chiffres ?

Tout d'abord que la pollution résidentielle, c'est à dire "notre" pollution, à nous, le commun des mortels, ne représente "que" 35% de la pollution béarnaise. C'est à la fois énorme, beaucoup trop, mais très peu, finalement, quand on sait que l'on nous explique que la solution à la pollution consiste en de petites solutions quotidiennes de notre part.
Réduire cette part de la pollution de l'air, c'est possible, et c'est urgent, mais ça ne passera pas simplement pas "de petits gestes quotidiens", comme on nous dit. Il faudra également permettre à tous et à toutes d'accéder à des produits moins polluants, produits réservés actuellement aux plus riches.

Mais ces produits, il faudra non seulement qu'ils produisent moins, mais ils doivent également durer plus longtemps. Cela permettra ainsi de produire moins et, ainsi, de respecter un peu mieux l'environnement et de réduire la pollution industrielle.

Par ailleurs, il y a nécessité de rendre les transports accessibles à tous et toutes. Cela passe par la gratuité des transports en commun et des trains régionaux. Si il devient financièrement intéressant de prendre les transports publics plutôt que la voiture, ce sera toujours cela d'économisé en pollution routière !

Enfin, la pollution agricole est, elle, due en grande partie aux dérives de la Politique Agricole Commune (PAC) européenne qui a favorisé les grands groupes industriels et a engendré un drame écologique. Fini le respect de la terre : maintenant, ce qui compte, c'est produire un maximum, peut importe les conséquences environnementales.


Sortir de la spirale infernale de la pollution, c'est possible, mais ça demande de la volonté politique.
Encore faut-il l'avoir...