"Il faut à tout prix éviter une mobilisation des jeunes. Pour un gouvernement, il n'y a pas pire qu'une jonction social-éducation. Je ne parle pas des profs qui font grève dès leur retour de vacances, mais des lycéens et des étudiants. Il faut les surveiller comme le lait sur le feu." Nicolas Sarkozy

jeudi 9 septembre 2010

Sur les facs, une rentrée qui fait mal...

Le petit topo qui suit a été écrit par Thomas, un de nos gentils militants qui est également syndicaliste étudiant. Il a pour but de présenter rapidement ce qui ne va pas en cette rentrée universitaire (parce qu'évidemment, y a des choses qui ne vont pas, mais alors pas du tout...). Il va sans dire que le genre de saloperies présentées ci-dessous procède d'une dynamique de privatisation des universités et de rentabilisation de l'aide sociale qui court depuis... pfou... bien longtemps, dira-t-on... 
Vu qu'il est plus que nécessaire de pas se contenter de laisser passer les attaques comme des vaches regardent passer un train, la rédaction du présent blog ne saurait trop vous conseiller de vous syndiquer d'urgence, l'offre de syndicats étudiants aux positions sympathiques et aux pratiques démocratiques et de lutte étant pléthorique sous nos climats (FSE, SUD Étudiant ou CLÉ...).
Bonne lecture.


    Cette année, le prix du Restau-U a encore augmenté de 10 centimes. On peut se dire, comme ça, que c'est pas grand chose et que le sacrifice n'est pas bien gros. Simplement, cette augmentation fait suite à des augmentations annuelles systématiques. Ainsi, le prix de repas au RU a augmenté de 30% en près de 10 ans. Ça commence à faire une sacrée somme, en fait...

    Les raisons de ces augmentation ? Ce n'est pas le prix global qui augmente, mais tout simplement l'État qui diminue sa part. En effet, le prix d'un repas au RU, comprend une part payée par l'étudiant et une autre payée par l'État. Simplement, en 2 ans, la part de l'étudiant a augmenté de 15 centimes et la part de l'État a diminué... de 15 centimes aussi ! En gros, ca fait 8,25 millions d'euros économisés chaque année par l'État sur le dos des étudiants.

    Sur la question du logement, le CLOUS de Pau (Centre Local des Œuvres Universitaires et Scolaires) nous assure avec un beau sourire que le nombre de logements étudiants va rester le même dans l'agglo paloise, que tout sera rénové, et que donc, il n'y a pas de problème. Chouette, alors ! Ce qu'ils ne disent pas, c'est que le loyer moyen va un peu plus que doubler. Bah oui : si tu remplaces des logements à 126 € par des logements à 210€ (pour les mêmes 9m²), voire par des studios à 300€ par mois, ca fait une grosse augmentation, en vrai.

    Pour un logement qui est censé être social, ça fait quand même un peu cher, 20€ au m². Ça fait même carrément plus cher que dans le privé. L'intérêt d'être en cité-U, dans ce cas là ? Bonne question.

    Cette année voit également la mise en application de la réforme des concours de l'enseignement contre laquelle les étudiants se sont battus début 2009. Une réforme bien compliquée à laquelle personne ne comprend rien (y compris ceux chargés de la mettre en place) pour embrouiller tout le monde, mais aux effets dévastateurs : tout un tas d'étudiants titulaires d'un Master Enseignement mais ayant échoué aux concours vont se retrouver précaires, à bosser pour l'éducation nationale pour peanuts et pouvant se faire virer à n'importe quel moment.

    D'ailleurs, cette réforme s'est accompagnée du nouvelle saignée dans le nombre de postes ouverts. Chez les profs du primaire, on atteint 4000 postes en moins par rapport à l'an dernier. Depuis 2007, le nombre total de postes ouverts à diminué de moitié. Cette baisse du nombre de profs serait compensée par le recrutement de précaires que ce ne serait pas très étonnant...

    Mais ça doit être nous... On voit tout en noir...

Thomas

vendredi 3 septembre 2010

Tract du Collectif jeunes du Béarn contre la réforme des retraites (qui est indubitablement plus sexy sur papier...)

Battons-nous pour nos retraites

Malgré nos jeunes âges, nous sommes directement touchés par la contre-réforme des retraites: vu l'allongement de la durée moyenne de nos études, vues les périodes de grosse précarité, de chômage, de stage peu ou pas rémunéré qui risquent de jalonner joyeusement nos chemins dans la vie active, nous pouvons être certains d'être exploités jusqu'au trognon, et au cercueil, si leur projet passe.
Or, ce n'est certainement pas à nous de payer le déficit des retraites, dont nous ne sommes en rien responsables. Nous vivons paraît-il plus longtemps, donc il faut nos punir pour ça ? Pourquoi ne pas prendre plutôt dans les exonérations de cotisations sociales pour les grosses entreprises ? Pourquoi ne pas lutter effectivement contre le chômage par le partage du temps de travail, et ainsi augmenter le npùbre de cotisants ? Pourquoi ne pas augmenter les salaires, et donc par là même le montant des cotisations ?
Ces solutions ne risquent pas d'être envisagées par un gouvernement ouvertement libéral... C'est à nous de les imposer, par la mobilisation, les manifestations, la grève générale reconductible. En bloquant le pays, comme en 1995, comme en 2006 contre le CPE, nous avons une chance historique de faire échec à leur projet, et de renverser la vapeur en affirmant que nous sommes encore vivants, et que nous ne nous laisserons pas faire.

Manif le mardi 7 septembre à 10h30, place de Verdun.

Defense de la retraite a taux plein à60 ans maximum Pour TOUS !

Ce que veut faire le gouvernement :
  • Reculer l’âge l’égal de la retraite de 60 à 62 ans et de 65 à 67 ans
  • Allonger la durée de cotisation de 40 à 42 annuités
  • La réalité aujourd’hui :
  • La durée moyenne de cessation d’activité salariée est de 58.5 ans
  • La durée moyenne de cotisation est de 36.5 annuités
Les conséquences :
  • Faire travailler jusqu’à 62 ans alors que la durée moyenne de cessation de l’activité salariée est de 58.5 ans c’est faire baisser les pensions !
  • Exiger une durée de cotisation de 42 annuités, alors que cette durée est de 36.5 annuités c’est faire baisser les pensions
  • 1 millions d’emploi « en moins » pour les jeunes car des salarié-e-s devront travailler jusqu’à 62 ans au lieu de 60 ans
La réalité d’aujourd’hui pour les jeunes :
  • le taux de chômage des jeunes atteint plus de 23 %
  • l’entrée dans la vie active se fait de plus en plus tardivement (27 ans) et les périodes de chômage sont de plus en plus longues. Il n’y a aucune raison de toucher à la retraite à 60 ans.
Contre le « Travailler plus pour gagner moins »
Il faut travailler « moins, mieux et TOUS »



Signataires du collectif:

FSE, SUD Étudiant, jeunes du Parti de Gauche, Jeunes Socialistes, NPA Jeunes